La rentrée est là, et si les deux mois d’été ont été bien chargés pour les accueils et les séjours de vacances, le travail ne fait que commencer pour les accueils de loisirs. Il y a de l’activité tout au long de l’année scolaire, sur le temps périscolaire (avant – au milieu - et après l’école) et extrascolaire (les mercredis, samedis, et petites vacances). Pour certains d’entre-vous, c’est l’occasion de pratiquer l’animation toute l’année, dans une dynamique différente du temps estival ; avec des enfants présents au fil des saisons, avec qui tu partages un autre quotidien.
L’envie d’être animateur permanent amène vers les métiers professionnels de l’animation
Dans cet autre temps et ces espaces différents de la colo, il faut bien imaginer que l’animateur permanent propose d’autres activités, et une manière de faire et voir les choses qui dépasse le cadre occasionnel.
Si tu fais ce choix et que tu te retrouves pendant un temps à la croisée des chemins entre animation occasionnelle et animation professionnelle,
c’est une marche vers le métier d’animateur que tu vas franchir. Pour passer du côté professionnel de l’animation, il te faudra grandir en compétences :
- En intégrant par exemple et dès 21 ans le cursus Bafd, qui reste un titre non professionnel, mais qui permet de diriger tous types d’accueils et de séjours, et qui te dotera d’une palette de compétences supplémentaire et d’une vision élargie du monde de l’animation : projet, équipe, gestion.
- En te professionnalisant via la filière dédiée du ministère qui propose des titres adaptés aux animateurs puis directeurs : Bpjeps, Dejeps… Très souvent ces formations sont disponibles en alternance et permettent de continuer à travailler tout en se formant.
L’animateur permanent est un repère pour tous y compris les enfants
Dans l’équipe de l’accueil de loisirs, l’animateur permanent
assure une continuité de l’activité comme de la relation, et cela est indispensable :
- Pour l’équipe encadrante, l’organisateur et le directeur, mais aussi les autres membres de l’équipe. Très souvent, les équipes des accueils de loisirs mixent quelques permanents avec des animateurs occasionnels, intervenant sur des temps plus spécifiques ou des durées plus courtes. Dans cette dynamique, être permanent permet d’accompagner les membres les plus jeunes des équipes, et ceux qui interviennent ponctuellement. Tu exerces souvent une forme de tutorat, et tu dois posséder des qualités pédagogiques d’exemples et de transmission.
- Pour les familles qui font confiance à l’accueil de loisirs, et qui sont rassurées de retrouver des têtes connues ; ou qui sont heureuses de savoir qu’il y a là des encadrants expérimentés et connaisseurs du fonctionnement de la structure.
- Et bien évidemment, pour les enfants et les jeunes, qui ont besoin de repères et de symboles rassurants : l’animateur permanent.
Être permanent permet de prendre en compte la chronobiologie des enfants
Sa place et ses fonctions font également de l’animateur permanent un acteur
attentif aux rythmes de l’enfant.
A la différence des vacances d’été, souvent intensives, et parfois déconnectées du reste de l’année ; notre animateur a une vision globale du temps de l’enfant et de ses caractéristiques.
Il peut comme cela intégrer dans le projet et les propositions d’activité, le rapport aux saisons, à la fatigue de l’enfant, à son besoin de repos ou de se dépenser, à la dynamique de groupe ; autant de facteurs que l’on retrouve à travers la
chronobiologie. Sans être un scientifique, il a une bonne connaissance des rythmes et des besoins des enfants selon les âges et il possède une pratique éclairée par des apports indispensables. C’est aussi sa marque professionnelle de connaître les besoins des enfants et mettre en œuvre des activités adaptées au fur et à mesure de l’année.
L’accueil de loisirs dispose de plus de temps pour échelonner les activités et faire évoluer les enfants pas à pas
On ne peut pas parler de ses missions, sans rappeler la place de l’animateur permanent dans
le projet pédagogique de l’accueil.
Là encore, il ne s’agit pas de minimiser les projets de séjour, mais l’animateur permanent n’a pas la même contrainte ni le même rapport au temps…
« il a le temps ». Le temps par exemple, d’imaginer et de définir un projet avec les enfants, d’en dessiner les contours puis le contenu. De construire, fabriquer, mettre en œuvre… d’intégrer les familles, les acteurs du quartier, les frères et sœurs, les élus… et de valoriser cette activité.
Sous la conduite du directeur de la structure, il est à même de proposer des projets ambitieux, fantaisistes, innovants sur des durées de plusieurs mois.
Si notre approche de l’animateur permanent était ici exclusivement fondée sur l’accueil de loisirs, il en existe d’autres espèces ! Dans des maisons de retraite, des associations, des lycées, etc. Avec quelques différences de forme, et de nombreux points communs dans le travail à mener auprès des publics.